D Gray Man world
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 Un serpent m'a dit... [Tyki]

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Mohana Zraden
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Mohana Zraden


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MessageSujet: Un serpent m'a dit... [Tyki]   Un serpent m'a dit... [Tyki] EmptyDim 30 Oct - 4:06

Elle attendait en partie cachée par le rideau et regardait les gens qui prenaient place dans la salle. Elle était prête depuis plus de vingt minutes, mais elle avait fini par se lasser de tourner comme un lion en cage dans sa loge. Le trac était toujours son plus gros problème. Il la prenait à chaque fois à la gorge, contaminait tout son buste et parfois même jusqu'à ses jambes. Elle n'avait pourtant aucune raison objective de s'affoler : elle connaissait ses partitions par cœur et ne ferait aucun faux pas -elle n'en avait fait aucun depuis qu'elle avait débuté et c'était d'ailleurs bien pour cette raison qu'elle était là ce soir-là. Mohana détestait jouer à l'opéra, elle n'aimait même pas jouer de ce fichu piano, mais toute la famille l'y enjoignait tellement qu'elle se résignait à ne plus leur dire non. Dans un sens, cela lui permettait de mieux s'insérer dans cette société au lieu de la rejeter. Le trac cependant, elle s'en serait bien passée.

Ses yeux parcouraient la foule qui ne se pressait pas pour s'installer, se faisant des politesses en feignant de rougir derrière les éventails, détournant les yeux à un cabotinage qu'il convient de trouver déplacé malgré son trait d'esprit et surtout son propre goût pour la mauvaise plaisanterie, faire des rondes jambes et des amitiés au mari de sa maitresse, lui jeter des regards noirs tandis qu'on complimente la toilette de l'intrigante de son époux, essayer d'obtenir ce que l'on veut en magouillant comme on peut...C'était à peu près tout ce que voyait Mohana dans ce lieu qui lui donnait des sueurs froides. Et pourtant, elle aurait dû y voir d'autres choses. Des gens pleins d'espoirs et de rêves brisés, des éclats de rire démesurément sincères car retenus depuis trop longtemps par l'étiquette et les convenances, le besoin de s'échapper un moment de son quotidien harassant sur le plan moral en écoutant une mélodie sans vraiment l'écouter, pour simplement laisser son esprit s'évader, sombrer dans les profondeurs de la concentration. Non, le positif, elle ne voulait pas le voir. Pas tant qu'elle n'avait pas franchi la limite du rideau qui lui était pour le moment interdite.

Pour passer le temps plus vite, elle tenta de reconnaître des visages dans la foule qui arrivait et discutait avant de s'asseoir, ou feignait de ne pas être intéressée par ce qui l'entourait. Sheryl ne serait pas là, il l'avait prévenue par avance. Il serait retenu par une soirée qu'organisait un autre ministre de la Couronne, et même pour les beaux yeux d'une petite sœur adoptive, on ne peut pas faillir à un devoir aussi important. Elle ne lui en voulait pas le moins du monde, il l'avait entendue répéter maintes et maintes fois, tout comme il pouvait venir en n'importe quelle autre occasion. Certains noms lui revinrent pas bribes de souvenirs, des bons, des moins bons... Aucun membre du Clan n'était présent. Pas même ceux qui s'étaient engagés. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'il lui faisait le coup, et elle ne savait toujours pas pourquoi il en résultait la même déception, pour ne pas dire la même peine. Même convaincre Marian de venir s'était révélé être plus simple, et pas une fois il ne lui avait fait faux bond. A quoi bon regretter une âme, qui si elle ne se voulait ainsi, était trop sauvage et trop oisive pour faire ce moindre effort ? Dépenser son énergie à lui expliquer les fondements de sa déception ne serait qu'une perte de temps inutile pour elle et blessante pour lui. Et puisqu'elle avait abandonné depuis longtemps la partie, il ne servait à rien de s'acharner sur son cas.

Tout le monde avait visiblement pris place et ce serait bientôt à elle de commencer. Elle devait compter jusqu'à dix avant d'entrer en scène une fois que les lumières de la salle étaient éteintes. Cette foutue robe de soie bleue nuit la serrait au buste et lui envoyait déjà des signaux d'alarme. En plus de devoir marcher droit avec des chaussures à talons, elle devrait faire attention à ne pas mettre les pieds sur le bas de sa robe. La métisse n'aurait en aucun cas renoncé à être féminine, mais elle ne comprenait pas les canons de beauté de l'Europe. Pourquoi fallait-il se casser la cheville à marcher avec de tels artifices alors que la nature avait fait l'homme et tous les êtes vivants pour marcher les pieds à plat ? Et dans la même veine, à quoi cela pouvait-il bien servir de comprimer ventre et poumons, de remonter la gorge pour mieux se couper le souffle, pendant que ces messieurs se promenaient à l'aise dans des chemises qui ne leur collaient pas à la peau ? En quoi se déformer était-il un critère de beauté ? Elle maudissait tous ceux qui se plaignaient de porter des costumes. Si elle pouvait, elle en porterait aussi, rien que pour ne pas se sentir à l'étroit le temps d'une soirée. Elle en était à seulement cinq et elle sentait déjà le pincement de son corsage se faire plus insistant. Elle savait qu'elle aurait dû prendre son temps et ne pas laisser sa peau se prendre entre les deux rangées d'anneaux du laçage. Dès lors il était trop tard.
Trois.
Deux.
Un.

La lumière se fit sur la scène et ses talons claquèrent sur le plancher. Marcher droit jusqu'au banc, leur faire face et saluer. Ça n'avait pas l'air compliqué et pourtant, la moindre hésitation, la moindre maladresse se verrait irrémédiablement et de façon bien plus flagrante qu'on ne le voudrait. C'était ça, la Cours. Traquer le moindre signe de faiblesse pour pouvoir jaser et se prouver à soi-même que dans le fond, on est pas si mauvais. Les applaudissements lui martelaient les tempes et redonnaient à ses mains un rythme pour trembler. Il valait mieux se calmer, sinon elle ne s'en sortirait jamais. Elle se redressa, priant intérieurement pour que ce fichu bustier ne redescende pas à ce moment-là. C'était sa hantise avec ces robes sans soutien aux épaules, se retrouver à moitié nue devant une salle entière qui ne se lasserait pas de le raconter partout. Soulagée intérieurement de se savoir encore habillée, elle se retourna pour prendre place sur le banc, la seconde épreuve de la soirée. Il fallait rester droite, le faire de la façon la plus fluide possible et ne pas le faire bouger d'un millimètre. Au Manoir elle ne se souciait pas de passer par-dessus, même si la plupart du temps elle s'entrainait à ne pas se comporter comme la sauvageonne qu'elle aurait voulu retrouver. Mais là, avec ce bouillon de tissu qui s'enroulait autour de ses chevilles à chaque pas, ce n'était plus qu'un futile et ridicule rituel de plus.

Un silence de mort régnait dans la salle complètement plongée dans la pénombre. Cette tension plana encore quelques secondes qui parurent l'éternité. C'était une attente intense, comme si un long serpent d'ombre se glissait sous le siège de chaque personne et en secret emportait une partie d'elles pour les rapporter jusqu'à la métisse qui attendait un déclic au fond d'elle-même pour briser la torpeur de cristal de l'opéra. L'instant unique où plus un bruit, plus un son n'osait s'aventurer à l'intérieur de l'enceinte. La curieuse mécanique faisait tourner en elle les engrenages d'un savoir enfoui moins encore dans son esprit que dans sa chair et qui ressurgissait à la surface de sa peau quand elle ne devait laisser place qu'à la musique. Elle oubliait alors toutes les sensations qui pouvait la parasiter. La pince de son chignon qui tirait un peu trop ses cheveux, le pli de sa peau au milieu de son dos, le courant d'air qui passait sur sa nuque et ses épaules nues... Elle n'était plus la poupée qui devait paraître en société. Elle redevenait Mohana.

La musique ne s'écrit pas sans l'avoir vécue. Et la musique n'est rien d'autre qu'une juxtaposition de sons dans un ordre savamment travaillé si on ne la vit pas. Une partition peut se savoir sur le bout des doigts, ces doigts peuvent l'exécuter à la perfection, mais jamais le nom de virtuose n'est appliqué à ceux qui jouent la musique comme ils l'aiment. Oui, une musique, quelle qu'elle soit, doit venir d'un sentiment de celui qui la fait pour en créer un au plus profond de celui qui écoute. Effleurer l'onyx et l'ivoire comme les mains de deux vieux amants s'effleurent, faire naître les notes comme les yeux d'un enfant s'ouvrent au matin sous les appels suaves de sa mère, comme éclosent les fleurs sur les rives au lendemain d'un orage, crocheter les entrechats d'une souris qui court sur les lianes en semant derrière elle de la poussière de rosée, tourbillonner en levant la tête pour regarder les oiseaux joindre la mer, trembler sous la fièvre des moussons incessantes, exploser de la rage des montagnes sages et les contourner en suivant le cours des feuilles d'automne, rire aux étoiles attendries de ses yeux, puis recommencer, jouer encore au loup et se laisser mordre par l'agneau parce que le cœur ignore la logique. Plonger dans l'océan et laisser la vague déferler jusqu'au bout des doigts, sauter après les papillons et croiser les mains pour attraper ses paumes enfiévrées, redevenir l'enfant qui attend sa mère avant de s'endormir, courir comme un chat sur le bord du clavier en ne suivant que l'instinct du clair de lune. Et puis pourquoi se mentir ? Fermer les yeux et le voir endormi, pris de la fièvre et de la passion des vents des sables sur les plages de midi, sentir fondre dans les mains l'or ardent, se battre contre des moulins à espoir, les écouter, eux qui mentent comme des arracheurs de cœurs et puis finalement se laisser choir à réunir les derniers lambeaux que l'on est parvenu à ne pas égarer et les serrer contre son âme jusqu'à en perdre la raison. La raison ? Oui, la raison de tout cet emportement, c'était l'absence. Cette absence constante qui brillait de plus en plus fort jusqu'à l'illuminer de ses rayons écœurants même dans les moments où elle se retrouvait en face de ses pensées les plus intimes. Un désir réfréné depuis de trop longues années au fin fond d'elle-même qui venait de déchirer ce qui restait de dignité et d'assurance. Mais il restait encore du temps avant de pouvoir s'en échapper. Courir sur le fil, sauter de noires en ivoires, ne pas regarder le reflet de la misère sur le bois, fermer les lignes une à une, s'enfuir de page en page dans la mesure, ne plus savoir où papillonnent les doigts, accepter de perdre les cordes et de les laisser parler entre elles, s'acharner jusqu'à en avoir mal... Puis tout arrêter. Brusquement. Le souffle court. Une goutte de sueur sur le front. Les yeux fermés. Penchée sur le clavier. Les yeux fermés...

La cacophonie commença. Avec des gestes lents, elle se leva et salua la salle avec l'impression qu'une famille entière jouait des percussions dans tout son corps. La lumière dans les yeux l'empêchait de voir la foule mouvante, le sang à ses tempes couvrait les bruits qui pouvaient lui parvenir et pourtant il lui semblait bien que les gens avaient apprécié. Le verdict impardonnable, la une en cas d'échec et pour le triomphe l'article de fin de journal. La dure loi du paraître à laquelle elle aurait aimé se soustraire. Une fois les singeries à la salle terminées, ce fut d'un pas calme et mesuré qu'elle devait retourner jusque derrière le rideau. A partir de cette limite et la sécurité fraiche des tentures, elle pourrait sortir du rôle de la poupée diaphane. La porte de sa loge claqua derrière elle et soudain elle eut froid. Froid comme si elle avait pris la pluie. Elle se laissa tomber en travers de sa chaise, un bras sur le dossier et contempla un moment les fissures sur le mur défraichi. Est-ce que sa vie commençait à s'effilocher comme ce mur ou est-ce qu'elle était simplement en train de devenir aussi pessimiste qu'une véritable anglaise ? Où était-elle la jeune fille qui courait pieds nus dans les champs en riant et sans se soucier du temps qui passe ? Elle était bien là, assise sur cette chaise dans une loge étroite de l'opéra de Londres à contempler sa vie comme à travers le prisme déformant et amer de la déception. Pour la première fois, Mohana l'avouait sans honte, elle se sentait essoufflée. Au jeu des devinettes, ils avaient perdu tous deux depuis bien trop longtemps pour réparer les erreurs.

Une larme coula sur sa joue et elle tourna la tête vers le miroir. Son regard croisa alors celui d'une femme qu'elle ne connaissait pas. Elle était jeune et elle semblait pourtant trop sage. Des mèches de cheveux sombres retombaient de son chignon comme des serpents désireux eux aussi de s'en aller de là. D'une main hésitante, elle toucha la peau de sa joue, là où une légère marque s'était formée, témoin des sourires, puis son front où l'inquiétude avait sévi. Où est-il donc passé ton sourire, petite sauvageonne ? Qu'as-tu donc vécu de si terrible pour porter un tel masque d'argile ? Pour te laisser emporter au moment où il ne faut pas ? Se sentant presque en colère contre elle-même, elle remit rageusement ses cheveux en place. Elle maudissait Tyki et son manque de courage, elle maudissait Sheryl et le besoin de ne plus penser qu'il lui inspirait à chaque fois qu'il la surprenait dans ses réflexions. Non, elle maudissait peut-être cette femme qu'elle observait dans la glace et qu'elle n'avait pas vu vieillir tout comme elle n'avait pas vu changer ses désirs. Il était fini le temps de l'insouciance pour ce cœur qui attendait bien plus, et il serait révolu le temps des mensonges à soi-même pour soit-disant mieux vivre. Elle attrapa la petit étoffe qui trainait sur la table et essuya son front et ses tempes avant de la rejeter dans son coin.

Elle prit sa tête dans ses mains et laissa son regard vagabonder sur son reflet. Il s'arrêta sur ce qui pendait à son cou. C'était un collier inca tout ce qu'il y avait de plus précieux à ses yeux. Les perles de bois et de métal s'assemblaient pour former une chaine épaisse à laquelle s'accrochait une disque d'argent presque plein. Les arabesques en son sein, elle les connaissait par cœur. Et il n'avait même jamais dû vraiment savoir ce qu'elles signifiaient en le lui offrant. Ses doigts refirent les contours délicats. La force, la passion, la tendresse, la maternité. Elle fit le tour du cercle évidé juste au bord de ce croissant de lune naïf et saisi entre ses doigts la petite émeraude dépolie qui pendait à une fine chainette en argent. C'était un éclat à l'état brut d'un vert intense et qui n'aurait rien eu à faire sur une parure. Mais il avait su qu'elle l'aurait porté avec bien plus de fierté que s'il avait voulu la plier à quelque chose à laquelle lui-même refusait de se soumettre. En le lui offrant il l'avait désignée par sa nature de femme et elle aurait dû le voir bien assez tôt qu'elle n'était plus l'enfant qu'il redoutait d'approcher de trop.

Les perles martelaient imperceptiblement sa peau. Mohana comprit alors que ses mains tremblaient. Comment une demie-heure de piano pouvait-elle fatiguer à ce point ? Doucement, elle lâcha le croissant de lune et joignit coudes et avant-bras devant elle, se laissant glisser en avant sur le plan de bois lisse. Elle laissa passer les minutes, les yeux fermés, la tête posée sur ses coudes, ses mains joignant sa nuque. Les solutions miracles contre le désemparement n'existaient pas, mais le temps effacerait le sentiment de ridicule qui comprimait sa poitrine. Respirant à petite bouffée, elle s'éloigna, encore et encore, partant toujours plus loin en suivant des yeux les griffes du mur écaillé. Sur quelle gorge songeait-il à dormir, en ce moment ?
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Tyki Mikk
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MessageSujet: Re: Un serpent m'a dit... [Tyki]   Un serpent m'a dit... [Tyki] EmptySam 12 Nov - 21:42

Décidément ce n'était pas son jour de chance aujourd'hui...Tyki avait promit à Mohana de venir la voir à son concerto, mais il était en retard. Jetant un regard rapide à sa montre à gousset, le portugais poussa un soupire désespéré. La voiture n'arrivait toujours pas. Pourquoi fallait-il que la malchance le pourchasse ainsi...

Alors qu'il avait prévenue le Comte qu'il ne pourrait pas faire de mission aujourd'hui, ce dernier lui en avait malgré tous donné une, prétextant qu'elle ne serait pas longue. Bien entendue ça n'avait pas était le cas et Tyki avait du rentrer au manoir pour se changer. Jusque là, il avait de l'avance, même si le temps lui était plus que compté, mais bien sûr ça n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. Pendant plus de vingt minutes il avait cherché sa chemise, qu'il avait trouvé dans l'armoire de Mohana...Bon allait plus que dix minutes avant le début du concerto...il ne serait jamais à l'heure... Se dépêchant de finir de se préparer, le Sieur Mikk avait ensuite quitter le manoir pour rejoindre la petit place devant le portail. Et puis là ce fut le drame...Pas de voiture...Un soupire agacé échappa au Noah du plaisir. Tous c'était enchaîné comme si quelques choses cherchait à l'empêcher d'aller voir Mohana.

Se passant une main sur le visage, le jeune homme décida de partir à pied, de toutes façon cela faisait vingt minutes que le concerto était commencé, le tous était d'arriver avant qu'il ne finisse, sinon la jeune brésilienne lui en voudrait. Lorsqu'il arriva enfin devant les portes de l'Opéra, il poussa un long soupire en tentant de récupérer son souffle. Saleté de cocher ! Pourquoi avait-il fallut qu'il soit si en retard. Reprenant une contenance correcte, le jeune Comte Mikk s'avança dans le couloir du bâtiment, écoutant le piano de sa chère Moh, comme il la surnommé, qui jouait.

Poussant discrètement la porte de la salle, Tyki s'installa là où il trouva de la place et ce fut tout au fond de la salle. S'appuyant contre le dossier de son siège, le portugais écouta jouait la belle noah. C'était toujours magnifique lorsqu'elle jouait. Elle se donnait à fond, c'était comme si la musique émanait d'elle-même...c'était unique et jamais le noah du plaisir n'avait ressentit autant de choses en écoutant jouer un autre pianiste. Mohana était née pour ça...c'était écrit en elle, ça coulait dans son sang, c'était gravé dans sa chair. Tous cela le Sieur Mikk pouvait le sentir au plus profond de son être...peut-être à cause de son noah ou alors peut-être parce qu'il ressentait pour elle plus que de la fraternité ?

Les yeux rivés vers la scène, il ne pouvait détaché ses yeux de cette femme...Depuis tous ce temps où il l'avait eu apurés de lui, jamais il n'avait ressentit pareils sentiments...tous se bousculé en lui, comme si la musique emportait avec elle tous ce en quoi il avait crut jusqu'à maintenant. Le portugais ferma les yeux quelques instant, que lui arrivait-il ? Pourquoi se sentait-il si bouleversé maintenant ?

Poussant un soupire presque inaudible, il reposa son regard doré sur la jeune femme toujours assise à son piano. Les minutes devenait des heures, le temps sembla s'arrêter quelques instants, puis la musique cessa, laissant place à un tonnerre d'applaudissement. A son tour, il se leva applaudissant lui aussi l'être cher, qui saluait la salle. Elle quitta la salle d'un pas calme et Tyki se leva à son tour pour disparaître derrière la porte réservé normalement aux musiciens, mais on le laissa passer.

Avançant dans le couloir, il ne put s'empêcher de se remémorer le visage de Mohana. Quelque chose n'allait pas...il ne connaissait pas ce visage là...Et puis s'était quoi cette tristesse qu'il ressentait ? Pressant un peut le pas, il arriva enfin devant la porte de la loge de la jeune femme.

Tyki s'immobilisa devant la porte, respirant un grand coup. Pendant la fin du concerto, il s’était aperçut d'une chose qui s'était éveillé en lui...quelques choses de profond et qu'il ne pouvait plus éviter. Mohana n'était plus l'enfant qu'il craignait de blesser, non...elle était une femme, une femme qui peut-être attendait plus de lui qu'un simple baiser volait ou de simple caresses furtives. Et lui qu'attendait-il d'elle ?

Son cœur se mit à battre et il soupira de nouveau. Ce qu'il attendait d'elle...rien d'autre que l'espoir qu'elle l'aime autant qu'il l'aime...il ne pouvait pas en être sûr, mais il espérait que son instinct ne le trompé pas. Prenant une profonde inspiration, Tyki leva la main, s'immobilisant dans son geste l'espace d'un instant, avant de finalement taper contre la porte.

« -Mohana ? Tu es là ? C'est moi, Tyki. »
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